Pliage cosmique de David Renaud

    Cette maquette de deux mètres, tout en pvc peint, siège au milieu d'une pièce blanche, éclairée par des néons. Posée sur un socle, elle nous regarde de haut. Sa base est ronde alors que tout le reste est rigoureusement carré; exeption faite du toit et de la base grise sur lequel s'élève la tour, en effet sur ces deux éléments des angles aigus vienne briser une rigueur parfaite dans la géométrie de l'édifice. Les couleurs sont froides et unies à l'exception du sol rouge qui fait réference à la terre battue d'un terrain de tennis. Pour le reste c'est le gris le bleu et le noir qui sont à l'honneur. Le sol est entrecoupé de bandes noir parfaitement perpendiculaires rappelant le tableau "new york" à Beaubourg. A première vue, la sculpture nous introduit très explicitement le registre de la science-fiction, de plus la forme du toit et de la base suggèrent un aspect qui relèverait de la fusée.
    Pourquoi cet immeuble n'a-t-il pas de fenêtre? Est-il possible qu'il soit sur une planète fortement exposé à un rayonnement cosmique ce qui expliquerai pourquoi les architectes suppriment les fenêtres? Quoi qu'il en soit David Renaud se démarque fortement du secteur du bâtiment terrien. Et ce sol rouge, certes observable en quelques points de la Terre, mais somme tout assez discret, n'est-il pas la caractéristique observable de Mars? Voila qui nous guide sur la piste de l'urbanisme extraterrestre, sans prendre en compte le reste de l'exposition. Aujourd'hui, la seul expérience d'exploration extraterrestre humaine se borne à aller poser un minuscule laboratoire sur la lune ce qui est incomparable avec l'aspect aboutit et permanent de cette construction. Selon moi elle suggère l'exploration mais bien plus, la colonisation. De la on peut s'interroger sur points points, David Renaud percoit-il le désir humain d'expansion, la volonté d'explorer de plus en plus innasouvit ou bien l'instinct de survie qui pousse l'homme à démenager. 

  geoffroy